L’Assemblée nationale examine actuellement le projet de loi du gouvernement sur le budget et le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour l’année 2025.
Le parlement a 70 jours pour se prononcer sur le budget sous peine de le voir adopté par voie d’ordonnance. La situation politique actuelle et l’absence de majorité pour le gouvernement rend l’exercice budgétaire encore plus difficile que les années précédentes, ce qui laisse peu d’espoir d’éviter l’article 49-3 et l’engagement de la responsabilité du gouvernement.
Malgré quelques victoires de la gauche, comme l’élargissement de la taxe sur les hauts revenus et la taxation des plus gros patrimoines, les débats s’enlisent. Le gouvernement a d’ailleurs été défait sur plusieurs sujets qui me tiennent à cœur tels que la taxation de l’électricité qui aurait touché indistinctement l’ensemble des français ou encore l’introduction, en catimini, d’une nouvelle réforme du calcul du prix de la production de l’énergie.
Au nom du groupe socialiste, je défendrai nos propositions d’amendements s’agissant de la mission écologie et énergie, pour notamment un meilleur calibrage du chèque énergie qui doit pouvoir bénéficier aux français les plus démunis.
Je défendrai aussi l’augmentation des crédits en faveur de l’égalité femme homme pour renforcer le numéro d’urgence et prévoir des places d’hébergement supplémentaires. En matière de soutien aux collectivités territoriales, nous demandons l’annulation de la ponction de 3 milliards d’euros prévue par le gouvernement sur les départements, régions et collectivités du bloc communal.
A titre personnel, je défendrai un amendement visant à la création d’un fonds de transition écologique à destination des stations de moyenne montagne afin de poursuivre, dans la lignée du plan Avenir Montagne, la diversification de l’activité touristique et économique de nos territoires.
Pas de faux espoirs, malgré l’adoption de plusieurs de nos amendements par l’Assemblée nationale, l’activation de l’article 49-3 permettra au gouvernement de ne garder que les amendements qu’il souhaite.
Tout porte donc à croire que le budget adopté sera un budget austéritaire, dénué de toute mesure permettant la justice fiscale et sociale. Un budget qui ne nous permettra pas de poursuivre la transition écologique et énergétique face au mur climatique qui se trouve devant nous.