Après un long travail parlementaire et la table ronde à l’invitation de l’association « Le prix de l’amour » de cette semaine à Grenoble, quelle déception lors du vote à l’Assemblée nationale sur l’Allocation aux Adultes Handicapés (AAH).

Voici mon communiqué de presse envoyé à tous les médias concernant l’AAH :

La majorité refuse aux personnes handicapées leur dignité. En s’opposant à la déconjugalisation de l’AAH, elle contraint les personnes handicapées à dépendre de leur conjoint. L’allocation aux adultes handicapés (AAH) est une aide financière versée par l’Etat qui permet aux personnes handicapées d’avoir un niveau minimum garanti de ressources. Actuellement, le taux plein de l’AAH est de 903 euros mensuels. Une personne handicapée dont le conjoint perçoit plus de 1200 euros de revenus par mois voit son AAH revu à la baisse. Le quart de ses bénéficiaires a aujourd’hui un niveau de vie inférieur au seuil de pauvreté tandis que le niveau de vie moyen des personnes en situation de handicap est inférieur de 200 euros par mois à celui d’une personne valide. Cette situation est injuste tout simplement parce qu’elle place la personne handicapée dans une situation de dépendance vis-à-vis de son conjoint, ce qui n’est pas acceptable. C’est pourquoi, depuis 2017, je me bats avec de nombreux députés de plusieurs groupes politiques pour supprimer la prise en compte des revenus du conjoint dans le calcul de l’AAH. Dès 2018, j’ai ainsi cosigné une proposition de loi en ce sens. Ce jeudi 17 juin, l’Assemblée nationale a examiné une autre proposition de loi demandant cette déconjugalisation. Le gouvernement et sa majorité, qui y sont opposés, ont utilisé un tour de passe-passe pour bloquer la discussion et empêcher les députés de se prononcer sur cette mesure. Ce refus de la majorité est donc un coup dur porté à l’ensemble des personnes handicapées, qui, si la majorité avait consenti à soutenir la déconjugalisation, auraient pu avoir une juste attribution de l’allocation, et pour certains une augmentation.