Mon discours des voeux

« Je suis très heureuse de pouvoir vous accueillir de nouveau ce soir à Pont de Claix pour ce temps de vœux que j’ai souhaité comme chaque année: simple, chaleureux et sans autre prétention que celle de passer un moment citoyen tous ensemble.

Merci donc à vous tous qui avez pris un peu de votre temps précieux pour y participer.

Merci à vous tous qui, de l’Oisans, de la Matheysine, du Trièves, de l’agglomération grenobloise, du Vercors ou d’ailleurs vous êtes mobilisés dès le début de ce mois de janvier très dense pour être présents parmi nous. j’y suis très sensible.

Merci aux agents des services publics, des forces de l’ordre et de sécurité de votre présence, pas seulement aujourd’hui mais tous les jours, sur le terrain quand on a besoin de vous.

Merci également à la commune de Pont de Claix et à son maire pour la mise à disposition du foyer municipal qui est notre point de rencontre désormais traditionnel, à la convergence des vallées et au cœur de notre territoire commun.

Il est des traditions qui perdurent. Certaines parce qu’elles suivent le cours immuable du calendrier des rendez-vous obligés ; d’autres parce qu’elles s’inscrivent dans le cycle, non moins immuable, des liens que l’on se plait à entretenir avec les autres. Les vœux de janvier ont à ce titre une place particulière dans le calendrier de nos festivités et pas seulement pour leurs royales galettes.

Rendez-vous ringard pour les uns, passage obligé pour les autres, la présentation des vœux est un exercice délicat ou une formidable opportunité.

Un exercice délicat pour qui peine à répéter mille fois ses bonnes intentions les plus sincères à chaque coin de rue ; Mais une formidable opportunité pour celles et ceux qui, après des fêtes un brin consommatrices, retrouvent en janvier l’occasion de souhaiter le meilleur désintéressé et immatériel aux siens et à tous les autres.

Pour ma part, je vous le dis sans ambages, je ne bouderais ni mon plaisir ni mon enthousiasme.
Ni celui que j’ai à vous réunir chaleureusement dans ce temps de convivialité.
Ni celui de vous souhaiter de belles choses pour les 12 mois à venir.

En ces périodes où l’actualité est souvent triste à pleurer, les douces pensées et les tendres attentions sont un luxe auquel nous ne devons pas renoncer.

Permettez-moi donc, de céder au luxe et à la tradition en vous souhaitant le meilleur pour cette année qui s’ouvre.

Je vous adresse évidemment tous mes vœux de santé et sérénité pour vous et tous ceux qui vous sont chers.

Je vous souhaite des petits et des grands bonheurs en veillant à ce que le chemin quotidien soit parsemé des petits plaisirs qui font qu’on ne perd jamais le nord.

Je vous souhaite une année sereine et lucide face aux désordres du monde.

Une année engagée et déterminée pour tenter d’y faire face quelle que soit votre place.

Je vous souhaite enfin des projets plein la tête et toute l’énergie à déployer pour les réaliser.

Je tiens chaque année, vous en avez l’habitude, à ce que les vœux personnels que je formule soit accompagnés de souhaits plus collectifs. Dans cette société plus consommatrice que citoyenne, nous devons nous rappeler que notre bien-être, notre réussite comme notre santé d’ailleurs, dépendent aussi des autres et de notre capacité à bien vivre tous ensemble.

Permettez-moi donc de NOUS souhaiter, à nous tous, collectivement, une bonne année. Une année de tolérance et de bienveillance ;

Une année au cours de laquelle nous saurons nous mettre à la place de l’autre pour mieux le comprendre.
Je nous souhaite une année fraternelle et solidaire, dans laquelle la main tendue soit la norme et non pas considéré comme de l’assistanat » ou un délit de nouveau reconnu par la loi.

La solidarité, j’en suis convaincue, ça ne peut pas être la charité bien ordonnée qui commence et fini par soi-même. Si notre République française est indivisible, laïque, démocratique elle est aussi sociale selon l’article 1er de notre Constitution.

En 2024, n’oublions pas que c’est en laissant les plus fragiles sur le bord de la route que l’on prend le risque de ne plus avancer ensemble. Il y ne s’agit pas bien-sûr de ralentir les quelques bolides qui roulent plus vite que les autres mais bien de leur rappeler que leur course ne doit pas se gagner au détriment des moins véloces. Chacun a bien en tête la sagesse de ce proverbe Africain qu’il me plait de partager de nouveau avec vous et qui pourrait éclairer notre chemin sur l’année 2024 : « tout seul on va plus vite, ensemble on va plus loin. »

L’année 2023 que nous laissons derrière nous a été éprouvante.

Les conflits qui ensanglantent le monde nous plongent toutes et tous dans une profonde tristesse.
De la guerre en Ukraine, qui connait ces dernières semaines de nouveaux échos, à ceux qui frappent les civiles Palestiniens et Israéliens dans des bains de sang et de larmes, mais aussi ceux moins souvent évoqués en Somalie, au Yémen, au Burkina Faso, en Syrie, en Afghanistan, au Soudan, en Iran ….Tant de conflits meurtriers ou de régimes totalitaires où les civils sont les premières victimes, liés femmes et les enfants le plus souvent. il est bien difficile de regarder en face cette actualité sans avoir la boule au ventre. Derrière les grandes déclarations, les violences militaires et les unes des médias, n’oublions pas les enfants de Gaza, de Tel Aviv ou de Kyiv à qui nous devons un avenir de paix.
L’humanité est maudite si elle est condamnée à tuer éternellement sans jamais tirer les leçons d’hier. 110 ans après JAURES, 70 ans après CAMUS le combat pour la paix reste le seul qui vaille d’être mené.

La multiplication des événements climatiques extrêmes au cours de ce qui aura été l’année la plus chaude jamais mesurée n’ont malheureusement pas été suffisant pour convaincre les organisateurs de la COP 23 de la nécessité d’un accord ambitieux. Ici en France, au-delà des grandes déclarations, nous n’avons pas vraiment été à la hauteur… D’annonces en renoncements, d’errements en défauts d’exemplarité, qui se rappelle encore que la première ministre d’hier, ou plutôt d’avant-hier, était en charge de la planification écologique ?

L’inflation, la multiplication des précarités, l’explosion du cout de l’énergie auront contribué à distendre un pacte social remis en cause chaque jour par ces années de crise.

Les violences urbaines et celles dont sont victimes au quotidien des élus et les tenants de l’ordre public, montre les stigmates d’une société fracturée

D’une réforme des retraites menée aux forceps, à une indigne loi immigration que l’extrême droite triomphante revendique comme une victoire idéologique, en passant par les 49-3 employés à la chaine à 23 reprises, le Parlement n’aura pas toujours été à la hauteur des attentes démocratiques fortes de notre pays.

Je le dis évidemment avec beaucoup d’humilité et de responsabilité tant le spectacle qui est parfois donné par les Parlementaires peut sembler peu en phase avec la hauteur qu’exigerait la situation. Nous en avons tous une part de responsabilité.

Ceux qui considèrent que le Parlement est une chambre d’enregistrement qui ne doit être respecté que quand il est sur la ligne gouvernementale,

Comme ceux qui pensent que c’est une chambre d’écho où les cris, les buzz et les excès doivent prendre le pas sur l’intérêt général.

Comme beaucoup, je pense que le Gouvernement n’a pas compris le message des français qu’il lui ont donné une majorité relative à l’assem nationale

Après le mandat précédant menée par une majorité aussi puissante que sourde aux propositions des oppositions, nous avions l’occasion de trouver un autre fonctionnement. Des compromis et des majorités de projets auraient pu être possibles.

Cette occasion a malheureusement été manquée par Mme BORNE et son équipe. A l’heure de son départ, je ne veux pas tirer sur l’ambulance tant elle a joué pleinement le rôle qui lui avait été confié par le Président de la République et tant elle a pu avaler des couleuvres et être le fusible qui a finalement dut être remplacé. L’absence de ligne et le « en même temps » ont montré leurs faiblesses et leurs limites.
Je souhaite, puisque c’est la période des vœux, toute la réussite au nouveau premier Ministre au service de notre pays même si je ne crois pas à sa capacité à faire différemment. Malheureusement, quand tout n’est décidé qu’à l’Elysée il y a peu à attendre du casting de Matignon.

L’honnêteté intellectuelle m’oblige à reconnaitre que la responsabilité est partagée. Il faudrait être aveugle et sourd pour ne pas voir les errements de l’opposition et les difficultés que nous pouvons rencontrer parfois pour nous faire entendre et pour paraitre crédible.

Je sais ce que la famille politique à laquelle j’appartiens doit faire parfois différemment et porter une autre parole dont le socle ne peut être seulement l’outrance mais bien des positions de fond et un projet de société.

Un projet qui serait basé sur la défense des classes moyennes et des plus modestes ; sur l’engagement pour l’égalité et la laïcité ; un projet fondé sur une transition environnementale et énergétique ambitieuse et juste et sur un développement économique qui permette de mieux répartir les richesses.

Je continue de plaider pour ma part pour que nous soyons à la fois fermes sur nos valeurs et nos convictions mais aussi constructifs et engagés pour faire évoluer des textes de loi dans le sens qui nous parait juste.

Si l’écoute ministérielle a été rare en 2023 et ne s’annonce pas meilleur en 24, nous avons pu toutefois obtenir un certain nombre d’avancées concrètes dont il faut se réjouir. Être une opposition exigeante c’est aussi reconnaitre ce qui va dans le bon sens.

Vous connaissez mon engagement sur les droits humains et en particulier pour ceux des femmes.
L’inscription dans la Constitution de l’IVG, dont j’ai l’honneur d’être la responsable pour le groupe socialiste, nous a beaucoup occupés en 2023. Cela devrait devenir réalité prochainement puisque l’étude du texte est à l’ordre du jour de nos débats dès la semaine prochaine. C’est une bonne nouvelle dont nous devons nous réjouir. De même en ce qui concerne la prise en considération des violences faites aux femmes qui continue de progresser, notamment avec l’adoption de propositions de lois et amendements portés par notre groupe

Nous continuons d’avancer, en effet, sur le chemin de l’égalité même si l’on peut regretter quelques dissonances. Celles par exemple d’une réforme des retraites injuste et inutile dont les femmes sont les premières victimes ; celles aussi d’un Président qui contribue à banaliser les actes inacceptables d’une vieille gloire du cinéma Français au mépris du sentiment de chaque victime du quotidien.

Sur la fin de vie, la convention citoyenne et le travail parlementaire ont permis d’envisager des avancées. Comme vous le savez, J’ai eu l’honneur de faire partie du groupe de 10 parlementaires qui ont conduit avec la ministre des auditions et mené la réflexion sur l’évolution attendue de la législation. Un texte sera prochainement proposé. Il ne sera évidemment pas complètement satisfaisant mais il permettra un compromis sur un sujet qui nous touche dans ce que nous avons de plus intime et de plus personnel.

On parlera vraisemblablement de « suicide assisté » là où nous aurions préféré évoquer l’euthanasie en toute clarté mais un nouveau pas sera fait pour répondre à cette attente forte des français.

Vous me permettrez de vous dire également un mot rapide de la loi « immigration » qui a été adoptée dans les conditions que vous connaissez le 19 décembre dernier. Tristesse et goût amer a l’issue du vote.

On dit que les Français y sont largement favorables. Le courage politique c’est aussi parfois de dire son intime conviction même quand elle ne rencontre pas les ondes de la démocratie sondagière. Je continue de douter pour ma part de l’utilité et de la justification de la 29ème loi adopté sur ce sujet depuis 1980. Si nous sommes tous d’accord pour lutter contre l’immigration clandestine et les filières qui profitent de la misère humaine, nous connaissons la tradition d’accueil de la France mais aussi ses besoins. A l’heure de la crise de l’emploi, la grande hypocrisie est celle d’une société qui s’oppose à l’immigration mais qui ne rechigne pas à embaucher des étrangers qui de la restauration à la santé en passant par le bâtiment, les premiers de tranchés applaudis hier, qui accomplissent les tâches que peu veulent remplir. Quel sens il y a t-il à priver de droits pendant plusieurs mois ceux qui sont ici en situation régulière et qui travaillent ?

Quel sens il y a -t-il à faire croire au grand remplacement dans un pays qui s’est toujours construit dans la richesse des différences. En remontant chacun nos arbres généalogiques, je doute que nous ne rencontrions pas certains de nos aïeux venus d’ailleurs fuyant la misère ou l’oppression ou cherchant un monde meilleur. La grande hypocrisie est aussi celle de ceux qui adoptent une loi indigne pour flatter nos peurs et nos plus bas instincts en espérant que le Conseil Constitutionnel censure ses dispositions qu’eux même jugent inacceptables. Le courage politique n’est pas de chercher une victoire tactique au détriment d’une défaite morale.

Certains seraient peut-être déçus si je ne terminais pas ce tour d’horizon sans évoquer l’énergie et les ressources sur lesquelles je continue de me passionner et de m’engager.

L’énergie comme la ressource en eau représentent des enjeux déterminant pour notre avenir en cette période de changement climatique. Leur préservation doit être un objectif politique prioritaire. Il en va de l’avenir de notre planète mais aussi de notre indépendance.

C’est ce que j’ai pu dire à New York à la tribune des nations Unies dans le cadre de l’union interparlementaire lors d’un déplacement sur la thématique de la ressource en eau.

C’est ce que j’ai pu défendre également à Berlin lors de la rencontre avec les membres de la commission des affaires économique du Bundestag sur la réforme du marché européen de l’électricité.

C’est un combat que je mène, comme vous le savez, depuis plus de 15 ans et que les crises successives continuent de mettre sur le devant de la scène et à l’ordre du jour de nos débats Parlementaire.

Cette année, vous pourrez compter sur ma détermination et ce que je crois être de la pugnacité, certains diront « de la suite dans les idées » pour défendre des positions ambitieuses lors du débat de la loi sur la souveraineté énergétique. Ce projet de loi, qui malheureusement remplace la loi de programmation énergie-climat qui devait être débattue au parlement , obligation donnée par la loi de 2019, devrait fixer des objectifs programmatiques à l’horizon 2050 en retirant les paliers à 2030, indispensables jauges pourtant d’une transition soutenable et ambitieuse. Il est malheureusement à craindre que l’on y parle plus de nucléaire que d’énergies renouvelables.

L’article 16 de ce texte traite de la sécurisation de l’énergie hydroélectrique, dossier sur lequel je travaille depuis 12 ans et sur lequel le contentieux européen perdure. Je vous avoue être pour le moins sceptique par ce projet de loi qui est fondé sur le passage du régime concessif au régime d’autorisation des ouvrages hydroélectriques ce qui entraine un transfert d’actifs et donc en clair, l’état qui se dessaisit de son patrimoine. Il y a donc nécessité à encadrer fortement les futures cessions d’actifs des entreprises concernées.

L’article 16 prévoit seulement que le parlement autorise le gouvernement à légiférer par ordonnances, ce qui est inacceptable pour moi. Un sujet aussi crucial ne peut être tranché, en toute transparence, que par la représentation nationale.

Cette année, il nous faudra également nous pencher sur notre système de santé et spécifiquement sur la question du grand âge. Concernant la santé, force est de constater que face à la réalité des déserts médicaux, au sous financement persistant de l’hôpital public, à la pénurie de médecins, de personnels et de lits, il est indéniable que le gouvernement n’a pas tiré les leçons du covid19. Au lieu de renforcer notre système de santé, il persiste dans une politique de destruction de l’hôpital public alors que les défis sanitaires et les besoins sont immenses. Les hôpitaux de proximité , lorsqu’ils sont encore ouverts sont en souffrance, les CHU pas en meilleure forme.

Il est urgent de mettre le patient avant les logiques budgétaires pour recréer un système de santé respectueux des malades comme des soignants.

Sur la question du grand âge, les projets de loi se succèdent comme les bonnes intentions d’ailleurs… Après la loi « Grand âge », celle du « bien vieillir » très modeste, une loi ambitieuse est aujourd’hui nécessaire pour résoudre ce qui nous préoccupent tous : la création de la 5ème branche de la sécurité sociale et l’épineuse question du financement du reste à charge des EHPAD. Dans la France de 2024, nous ne pouvons plus accepter les couts considérables qui sont demandés aux familles pour prendre soin de nos ainés.

L’enjeu n’est un rien autre que de défendre un modèle de société qui cesse de maltraiter les séniors et qui donne les moyens à des professionnels de santé et du maintien à domicile de bien faire leur travail.

Permettez-moi de rendre hommage à ces professionnels dévoués et engagés. Nous devons prendre soin d’eux afin qu’ils prennent à leur tour soin des plus âgés.

Le rapport que j’ai produit et rendu cet été au ministre de la santé après avoir visité l’ensemble des établissements de la circonscription fait des propositions très concrètes en dans ce sens.

Il reste en la matière beaucoup à faire mais nous sommes nombreux à nous relever les manches pour tenter d’y arriver.

Vous me permettrez à cette occasion de rendre un hommage appuyé à Gisèle PEREZ, ancienne vice-présidente du conseil général qui vient de nous quitter et qui avait consacré son action à développer les EHPAD non lucratif et à faciliter les prises en charge liées à l’âge et à la dépendance.

Nous avons enfin de nombreux chantiers à mener pour redonner du sens et rénover nos pratiques démocratiques.

Cela passera évidemment par la transparence, la probité et l’exemplarité des élus mais aussi certainement par l’engagement citoyen. Puisque la mode semble être au ton belliciste, donnons nous les moyens pour d’un réarmement démocratique. Il est évidemment plus facile aujourd’hui de se mobiliser « contre » et de faire entendre la voix de la colère mais la démocratie doit vivre au quotidien.

Dans les urnes mais aussi dans vos communes, vos associations, dans vos quartiers, vous avez la parole, prenez là. La démocratie ne s’use que si l’on ne s’en sert pas.

J’ai souhaité pour ma part mettre sur pied une assemblée générale de circonscription pour faire du lien avec tous ceux qui font vivre ce territoire et mieux défendre leur parole à l’Assemblée nationale. Notre méthode est simple, elle tient en trois mots : former, informer, associer aux décisions. Par franchise, je dois vous confesser que nous balbutions pour l’instant et que nous peinons à trouver une organisation bien rodée. Toutefois, je ne doute pas que l’engagement du plus grand nombre donnera de l’écho et du sens à cet outil de proximité.

Je reste plus que jamais convaincue que l’action Parlementaire doit sortir des postures pour faire entendre la parole des territoires dans la représentation nationale. La voix de la montagne notamment dont l’écho reste faible dans les travées de l’Assemblée nationale.

Je m’y emploie pour ma part en gardant en tête l’essence de mon rôle de députée : celui d’un porte-parole dont l’honneur et la charge est de représenter les citoyens. Avec conviction mais sans dogmatisme. En défendant ses valeurs tout en respectant ceux qui pensent différemment.

Le rôle d’un député ce n’est pas seulement de faire le buzz à la salle des 4 colonnes ou sur les plateaux de télévision c’est avant tout de faire avancer les choses en lien avec la France réelle.

Je veux à ce titre vous rappeler à quel point ce travail est un engagement collectif. Si je suis votre porte parole, mon travail ne serait pas possible sans tous ceux qui m’entourent. Mes collaborateurs bien-sûr que vous connaissez mais aussi les élus locaux, les soutiens, les militants, les associations, les organisations syndicales ou les entreprises et tous ceux qui jugent utile de me solliciter au quotidien. Ma famille bien sur qui supporte mes absences quasi permanente. Le mandat de parlementaire n’est pas celui d’une personne isolée qui parle seule mais bien celui du porte-voix légitime d’un collectif que je ne remercierais jamais assez pour son apport et son travail.

Pour fermer le ban et avant de partager la galette, je voudrais nous inviter à l’optimisme. Depuis le début de l’année, je réponds avec plaisir aux invitations des collègues maires qui présentent leurs vœux. Je dois vous dire que partout, les doutes et les inquiétudes transparaissent, que ces vœux sont plus que jamais marqués par. Un contexte pesant. Partout dans les marchés, dans les rencontres, le scepticisme et la résignation s’installent.

Pour autant, il n’est pas une commune, pas une ville ou un village dans lequel on rechigne à penser l’avenir. Partout il y a des projets, partout il y a des réussites et partout on agit pour améliorer le quotidien. Communes et élus, entreprises, associations, paysans, syndicats, partout on se mobilise pour faire mieux et pour bien vivre tous ensemble.

Transition énergétique, aménagement du territoire, lien social, accès à la santé, jeunesse et éducation, emploi et développement économique, agriculture, Connaissez vous un territoire dans lequel il n’émerge pas de nouvelles pratiques pour répondre aux enjeux de l’époque ? Partout la « France des solutions » dessine un modèle social qui répond aux besoins de demain dans un état d’esprit de sobriété et de solidarité.

Dans le même élan, permettez-moi de former des vœux d’optimisme. Pas ceux de l’optimiste béat qui attend que les choses s’améliorent par elle-même mais ceux de l’optimiste engagé qui se retrousse les manches pour que l’avenir soit meilleur.

Je voudrais nous inviter à être lucides sur nos difficultés, bien-sûr, mais aussi sur nos atouts. Nous avons la chance de vivre dans un pays magnifique, aux nombreuses richesses, dans une démocratie qui reste solide, avec un tissu social et associatif incroyablement dense, un pays qui jouit d’une paix durable. Ce sont des atouts indiscutables que beaucoup nous envient et qu’il nous faut absolument préserver.

Face aux semeurs de haines, ceux qui profitent du terreau fertile de la peur pour prospérer je veux tenir un discours de clarté, sans dogmatisme. L’histoire n’est pas écrite et les héritiers des années 30 ne sont pas encore au pouvoir. Il ne doit pas s’agir pour nous de faire barrage par habitude et par principe mais bien de proposer une autre voie. Face à la colère légitime et au sentiment de déclassement, nous devons proposer un projet qui replace l’éducation, l’égalité et la démocratie en son cœur. Il y a 80 ans la folie des hommes a mis le monde au bord du gouffre, nous devons tout faire pour tirer les leçons de nos erreurs et ne pas les reproduire.

Pour l’avenir Saint Exupéry nous rappelle qu’il ne s’agit pas de le prévoir mais de le rendre possible. Alors pour l’année 2024, je veux nous souhaiter de nous engager pour dessiner ensemble cet avenir désirable.

Je vous souhaite une année engagée, militante, solidaire et citoyenne ; une année qui refuse la fatalité.

Bref une belle et grande année, optimiste et résolue.

Bonne année à tous. »

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