Commémorations du 8 mai

Ce matin à Varces, Seyssins et Seyssinet Pariset aux côtés des élus et des associations d’anciens combattants pour commémorer
Depuis plus d’un an, la pandémie meurtrière qui frappe le monde mobilise toutes nos forces et accapare toute notre attention.
Nos actions quotidiennes sont en effet tournées vers les urgences et les distances et nos pensées oscillent entre les réponses aux besoins du quotidien et la préparation de l’après…
Il ne passe pas un jour, en effet, sans que l’on évoque un « demain » au fort gout d’hier.
Demain quand le virus sera vaincu,
Demain quand nous pourrons reprendre une vie normale,
Quand nous pourrons reprendre nos activités,
Quand nous pourrons revoir nos proches…
Et pourtant cela ne doit pas nous empêcher de commémorer un passé qui peut sembler lointain dont le récit sera demain le privilège des historiens.
Notre présence aujourd’hui et l’inlassable travail perpétué malgré tout par les communes et les associations démontre que ce combat contre l’oubli a du sens.
La seconde guerre mondiale, conflit le plus meurtrier et le plus effroyable de l’Histoire ne peut se résumer à son bilan sanglant et à ses 60 millions de morts.
Ce conflit ce n’est pas que la folie des hommes, l’horreur de la déportation, de la Shoa et des camps, et la force des Justes
Ce n’est pas que la honte de la collaboration ou l’honneur de la Résistance
Ce n’est pas que la force collective des maquis ou la puissance aveugle de la bombe atomique
Ce ne peut être que la joie de la Libération ou la grandeur du conseil national de la Résistance
Cette guerre c’est tout cela à la fois !
C’est tout cela à la fois mais bien plus que cela.
Cette guerre, c’est la cicatrice toujours brulante de ce que l’humanité peut faire de pire ;
Une cicatrice douloureuse qui nous rappelle que l’intolérance et la haine ont poussé le monde au bord d’un précipice
En ce 8 mai, se souvenir c’est se rappeler qu’il ne faut jamais rien concéder sur l’essentiel, sur les valeurs et sur le respect de l’autre.
Face à la banalisation de la haine, rappelons nous de ces quelques mots de MARTIN NIEMÖLLER, arrêté en 1937 et transféré en 1941 au camp de concentration de Dachau.
« Quand ils sont venus chercher les communistes, je n’ai pas protesté parce que je ne suis pas communiste. Quand ils sont venus chercher les Juifs, je n’ai pas protesté parce que je ne suis pas Juif. Quand ils sont venus chercher les syndicalistes, je n’ai pas protesté parce que je ne suis pas syndicaliste. Quand ils sont venus chercher les catholiques, je n’ai pas protesté parce que je ne suis pas catholique. Et lorsqu’ils sont venus me chercher, il n’y avait plus personne pour protester. »
En nous incliant aujourd’hui devant la mémoire des victimes, en rappelant celles des héros, nous faisons œuvre d’avenir.
Nous transmettons le flambeau d’un souvenir pénible indispensable pour éclairer l’avenir
Demain ne sera débarrassé des haines et des larmes et des germes de la guerre que si nous avons le courage et la force de les combattre.
En quittant ce monument, nos pensées seront peut-être de nouveau happées par nos aspirations légitimes pour demain, mais gardons bien en tête que demain ne se construit pas sans le souvenirs d’hier.

Varces

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