Des cortèges, notamment de la matheysine et du vercors, ont convergé vers Grenoble depuis ce matin.
Cette mobilisation des agriculteurs est à la fois le signe de la crise agricole que nous traversons et des très grandes inquiétudes du monde paysan quant à son avenir.
Trop d’agriculteurs ne vivent pas de leur travail, parce qu’ils subissent une concurrence déloyale de pays qui ne se donnent aucune règle et parce que les intermédiaires captent sans scrupule la plus grosse part des marges.
Les normes et obligations liées à la transition écologique sont nécessaires mais les agriculteurs ne peuvent pas les assumer et les payer seuls pendant que nous signons des accords de libre échange avec des économies dérégulées.
Les paysans sont victimes du libéralisme et d’un partage injuste de la valeur. Soyons à leurs côtés, entendons leur colère. Écoutons leurs revendications et aidons les à vivre décemment de leur métier. Ce sont eux qui nous nourrissent.